Ma 2.0T BVA phase 2 bénéficie chaque année, avant les trajets de vacances, d'une révision.
Malgré la "crise" dite covid, tel fut le cas vendredi dernier. Comme j'ai émigré, comme beaucoup d'autres, mon domicile actuel quasi au centre de la france chamboule mes connaissances en matière de garagistes recommandables. Déjà tamponné par le concessionnaire le plus proche, mon portefeuille avait besoin de compétence sérieuse pour accepter de s'alléger. Quelques connaissances locales, par expériences, me recommandèrent un ancien chef d'atelier R installé à son compte quelques collines plus loin. Du coup, j'envisageai outre la révision le diagnostic de verrouillage des portières (seule la porte conducteur nécessitant l'usage de le clef ) et celle du GPS (ayant perdu son auto-localisation). En ce qui concerne la vidange de BVA, plusieurs garages R avaient refusé d'y procéder, soit au nom de la prétendue lubrification à vie, soit en raison de la complexité, soit par peur de rencontrer un problème sur une voiture de cet âge. Dans le non-dit, l'ignorance doit être aussi prise en compte.
A ce stade, d'aucun penseront aux divers avanies rencontrées par certains vel satisiens loquaces en la matière dans le présent espace dématérialisé.
Déposée vers 11h30, pour pouvoir être travaillée refroidie, alors même que ce véhicule passionnant suscite et mérite quelques chaleurs, son volant est repris vers 18h, à la fermeture du garage jusqu'à lundi, d'une main avide de retrouvailles torrides. D'autant que la douloureuse ne méritait pas son surnom trop souvent justifié.
Direction la capitale de mon petit département à allure raisonnable, l'épouse et les mouflets à bord.
Pour compenser la note raisonnable du garagiste, la famille choisit le dîner au restaurant, sans retenir les menus au profit de la carte (celle du restaurant) et au détriment de la mienne.
Le rosé aidant, comme l'enthousiasme des retrouvailles, la conduite du retour au bercail s'autorisa quelques absences de modération.
Quelques belles courbes parfaitement revêtues permirent l'utilisation de la boite en manuel pour tenir la plus vive trajectoire.
Quel pied! sauf l'intervention soudaine de multiples signaux. L'arbre de noël au tableau de bord, plus de choix de rapport, au drive seulement la 4 voire la 5, et plus d'entrain sous le pied. Bref, le coïtus interruptus. De qoui en pleurer, n'est ce pas?
La famille déposée à la maison, je tente une parcours supplémentaire après avoir coupé le contact. Au démarrage, les indicateurs restent calmes, une demi-molle pointe. De très courte durée, puisque elle n'a toujours rien dans le sac. En revanche, la boite a conservé la fonction manuelle. De demi vers le quart.
Et non, car la cogitation commence, ainsi que la lecture des incidents recensés sur le forum, et de posts et posts, de liens en liens, ma gamberge m'amène aux annonces pour en trouver une autre. Infâme traîtrise, digne de certains gouvernements, dont j'espère que la honte ne s’abattra pas sur mes treize générations suivantes.
Une fois n'est pas coutume, ma charmante épouse, qui devait descendre en Quercy pour le WE ne modifie pas l'humeur générale de la maisonnée avec ce contre-temps. Elle se débrouille avec une amie pour une voiture de remplacement. Et me laisse me débrouiller avec la VS, tout en disant qu'elle avait eu l'intuition nocturne qu'elle lui ferait défaut. J'aurai dû épuiser notre nuitée par une activité permettant d'évacuer les pensées. M'enfin, on ne peut pas refaire le monde. Et puis ça ne vous intéresse pas de sortir de notre sujet préféré.
Après cheminement sur le forum, j'envisage de mettre la batterie sous chargeur. Plusieurs chargeurs à la maison mais aucun pour voiture. Le copain passe avec le sien. Du coup je décapote, pas la voiture, mais la protection sous le capot. Le capotage ôté, le voyant de la batterie qui est au vert faire s'évanouir cette piste.
J'installe mon jumeau, le garçon pas la fille, pas par misogynie mais parce qu'elle ne fait jamais comme je lui dis, derrière le volant pour qu'il démarre le moteur, pédale du frein enfoncée (BVA, vous suivez?), à mon signal. Mon oreille aux plus prêts des organes de ma moribonde VS, je requiers le lancement du moteur. Et à ce moment, le son de l'aspiration des carburateurs de feu ma 900SS, décédée lors d'une escapade viroleuse excessive, m'assaille. Un instant je cherche les carburateurs. Putain de réflexe pavlovien. Injecteur et turbo-compresseur, nom de nom (pour éviter autres choses).
Les idées remises en place, l'origine du bruit d'aspirateur est localisé. Il s'agit de la durite d'air du turbo qui n'est pas serrée. Plusieurs tours de serrage à la vis du serflex sont nécessaires. Et en avant pour un essai. El la mamie redevient aussitôt la jeunette fringante aux effets érectiles. Cette aventure qui vous est comtée avec la mauvaise foi de l'historien qui connait le tour pris par les événements laisse le goût d'en rire. Tout au moins, c'est je l'espère ce que vous ressentirez si vous êtes parvenus jusqu'ici.
Pour autant, s'agit-il du point final des réjouissantes surprises? Probablement non, car il reste les deux autres vidanges par tiers, la serrure conducteur et le sens perdu de l'orientation du GPS, à supposer que l'imprévu ne se manifeste pas.
Vel Satis 2.0 T Privilège 2003 ph1 bm 178000 kms -> 216000 kms
